Léon Alfred Marie FERRY

Léon Alfred Marie Ferry est né le 18 juin 1872, à 5h30 du matin, au domicile de ses parents, 62 rue de Gand à Lille.

Il est le quatrième d'une fratrie de 8 enfants.

Son père, Charles Marie François, St Cyrien, promotion du Djurdjurah (1858) est alors capitaine au 73° de ligne. Officier de la Légion d'Honneur, il deviendra colonel, commandant le 7° régiment d'infanterie à Cahors.

Sa mère, Marie Jeanne Thérèse Hedwige Célestine d'Andréis est la petite-fille d'un cavaliere de la région de Nice, alors italienne.

Il effectue de bonnes études secondaires, et obtient son baccalauréat en sciences.

Le 4 octobre 1892, Léon Ferry s'engage pour 3 ans au 66° régiment d'infanterie, à Tours où il demeure.

Il est successivement caporal, sergent, sergent fourrier puis sergent major.

Le 25 avril 1895, il passe au 7° régiment d'infanterie (3° compagnie); il se rengage pour 2 ans quelques semaines après.

Il intègre l'école militaire d'infanterie de St Maixent le 9 avril 1896, et en sort le 2 mars 1897; nommé sous-lieutenant au 136° régiment d'infanterie où il sera nommé lieutenant le 1er avril 1899.

Passé au 2° régiment de tirailleurs algériens le 29 août 1900, il fait campagne en Algérie et dans la région saharienne jusqu'au 13 décembre 1904.

Le 13 octobre 1903, il épouse, à Marseille, Juliette Marie Roidot, fille du général de division Jacques Marie Roidot, St Cyrien promotion du Danemark (1863-1865), commandeur de la Légion d'Honneur; le couple aura 4 filles.

Il est promu capitaine au 102° régiment d'infanterie le 24 décembre 1909.

Il  arrive au 29° régiment d'infanterie d'Autun le 28 septembre 1910.

A l'entrée en guerre, il commande la 3° compagnie; il est promu chef de bataillon le 12 septembre 1914, commandant le 1° bataillon, à la tête duquel il se trouvait depuis le 28 août.

Le 11 décembre 1914, à 13h00, au cours d'une reconnaissance dans le bois de la Louvière, en forêt d'Apremont (Meuse), le commandant Ferry est atteint par une balle de schrapnell sur le dos de la main droite, qui va lui occasionner une paralysie temporaire.

Malade, il quitte le front le 2 janvier 1915, et n'y reviendra que le 24 avril.

Le 2 mai 1915, il commande le 3° bataillon, et prend une part active dans les combats de la Vaux Ferry, dans la région de Marbotte (Meuse).

Il participe à toutes les opérations dans lesquelles le 29° est engagé : Hauts de Meuse, Les Eparges, Tunnel de Tavannes en 1916, Somme, Champagne (Main de Massiges, butte de Tahure) en 1917, Picardie en 1918.

Léon Ferry est gazé (Ypérite) le 18 août 1918; le régiment est alors dans le secteur de Crapeaumesnil (Somme).

Passé au 80° régiment d'infanterie le 27 octobre 1919, il est admis à la retraite le 9 juillet 1923 et passe dans la réserve.

Il est nommé Lieutenant-Colonel le 7 juillet 1929.

Léon Ferry est cité à 5 reprises, 2 fois à l'ordre du régiment, 2 fois à l'ordre du 35° corps et 1 fois à l'ordre de la III° Armée. En juillet et août 1918, il a mené des attaques à la tête de son bataillon qui ont fait plusieurs centaines de prisonniers, et permis de ramener un très important matériel (mitrailleuses; fusils; etc...)

Léon Ferry est Officier de la Légion d'Honneur, titulaire de la Croix de Guerre avec 4 étoiles et 1 palme et de la médaille coloniale avec agrafe "Sahara".

Il décède à Autun (Saône et Loire) le 11 août 1952.

(sources: SHD; AD 59 & 37; généanet)